Détail

Trois hommes sont décédés à la suite de blessures par balles tirées à courte distance, de manière volontaire et aléatoire, dans des lieux publics de Montréal et de Laval, par un individu atteint de troubles mentaux. Les victimes ont été ciblées alors qu’elles se déplaçaient à pied ou à proximité de leur domicile. L’auteur des homicides est décédé d’une hémorragie interne massive secondaire à des blessures par projectiles d’arme à feu, lors d’une opération d’intervention tactique. Il faisait l’objet d’un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux et était sous la responsabilité de la Commission d’examen des troubles mentaux (CETM). L’enquête publique met en lumière un suivi marqué par une alliance thérapeutique difficile, une méconnaissance partielle des troubles de la personnalité comorbides, et des lacunes dans la reconnaissance de signaux de détérioration clinique. Les actions violentes posées ne semblent pas avoir été commises en contexte de décompensation psychotique, mais plutôt associées à une structure de personnalité antisociale et narcissique. Les circonstances entourant ces décès soulèvent des enjeux importants quant à l’évaluation de la dangerosité, à la gestion des suivis sous ordonnance de la CETM, à la coordination des soins en psychiatrie légale et au partage d’information entre les services cliniques et les corps policiers pour prévenir de tels gestes.