Un homme innu en situation d’itinérance a été retrouvé décédé dans une toilette chimique à Montréal, à proximité d’une halte-chaleur qu’il fréquentait. Il est mort d’hypothermie environnementale dans un contexte de consommation sévère d’alcool. Les heures d’ouverture restreintes de la halte-chaleur où il se trouvait en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie et l’absence de mesures pour assurer son transport vers un autre lieu l’ont privé d’un accès à un endroit sécuritaire pour la nuit. Plusieurs obstacles ont été soulevés, dont l’absence de prise en charge coordonnée, la difficulté d’accès aux services adaptés à sa condition, la fragmentation des ressources de soutien en santé et en itinérance et la sécurisation culturelle déficiente dans ses interactions avec le réseau de la santé. Malgré plusieurs hospitalisations et tentatives de réinsertion, il s’est retrouvé pris dans un cycle de « portes tournantes » sans traitement efficace pour sa dépendance et ultimement sans accès durable à un logement. Les circonstances du décès mettent en évidence l’urgence d’améliorer la communication dans le réseau de la santé pour assurer une prise en charge centralisée, la coordination entre les services de santé, les organismes communautaires et les autorités municipales, la nécessité de ressources d’hébergement adaptées aux réalités des personnes autochtones en situation d’itinérance et l’importance d’éliminer le caractère saisonnier des ressources d’hébergement d’urgence.
[R-1] déploient un système de gestion de l’information en itinérance en suscitant l’adhésion des organismes communautaires des différentes régions du Québec concernés par la problématique afin de permettre un accès coordonné aux services en itinérance;
[R-2] développent la fonction de gestionnaire de cas ou d’intervenant pivot en itinérance dans tous les CISSS et CIUSSS responsables de la coordination régionale intersectorielle en itinérance;
[R-3] soutiennent la bonification des réseaux pair-aidants existants au sein du réseau de la santé pour intégrer les besoins des personnes en situation d’itinérance en suscitant l’adhésion des organismes communautaires des différentes régions du Québec concernés par cette problématique;
[R-4] déploient des ressources dédiées aux personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir, vivant avec une problématique mixte, y compris les lésions cérébrales acquises, dans toutes les régions du Québec, en suscitant l’adhésion des organismes communautaires concernés par cette problématique;
[R-5] développent, dans les meilleurs délais, des plans de préparation et de réponses aux urgences sanitaires qui intègrent un volet concernant les personnes en situation d’itinérance et qui définissent clairement le rôle et les responsabilités des différentes instances;
[R-6] instaurent, dans les meilleurs délais, des mécanismes d’évaluation de la proportionnalité des mesures populationnelles imposées en temps d’urgence sanitaire par rapport aux risques encourus afin de mitiger les impacts collatéraux affectant les personnes en situation d’itinérance;
[R-7] assurent des ressources suffisantes en santé publique dédiées à soutenir la prévention des maladies infectieuses dans les milieux d’hébergement d’urgence pour les personnes en situation d’itinérance ainsi que la préparation et la réponse de ces milieux en contexte d’éclosion ou d’urgence sanitaire.
[R-1] déploient un système de gestion de l’information en itinérance en suscitant l’adhésion des organismes communautaires des différentes régions du Québec concernés par la problématique afin de permettre un accès coordonné aux services en itinérance;
[R-2] développent la fonction de gestionnaire de cas ou d’intervenant pivot en itinérance dans tous les CISSS et CIUSSS responsables de la coordination régionale intersectorielle en itinérance;
[R-3] soutiennent la bonification des réseaux pair-aidants existants au sein du réseau de la santé pour intégrer les besoins des personnes en situation d’itinérance en suscitant l’adhésion des organismes communautaires des différentes régions du Québec concernés par cette problématique;
[R-4] déploient des ressources dédiées aux personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir, vivant avec une problématique mixte, y compris les lésions cérébrales acquises, dans toutes les régions du Québec, en suscitant l’adhésion des organismes communautaires concernés par cette problématique;
[R-5] développent, dans les meilleurs délais, des plans de préparation et de réponses aux urgences sanitaires qui intègrent un volet concernant les personnes en situation d’itinérance et qui définissent clairement le rôle et les responsabilités des différentes instances;
[R-6] instaurent, dans les meilleurs délais, des mécanismes d’évaluation de la proportionnalité des mesures populationnelles imposées en temps d’urgence sanitaire par rapport aux risques encourus afin de mitiger les impacts collatéraux affectant les personnes en situation d’itinérance;
[R-7] assurent des ressources suffisantes en santé publique dédiées à soutenir la prévention des maladies infectieuses dans les milieux d’hébergement d’urgence pour les personnes en situation d’itinérance ainsi que la préparation et la réponse de ces milieux en contexte d’éclosion ou d’urgence sanitaire.
[R-8] bonifient le soutien actuellement offert dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux qui sont en contact avec les personnes en situation d’itinérance issues des Premières Nations et des Inuits adapté à leur réalité;
[R-9] mettent en place, en milieu urbain, de ressources de réhabilitation spécialisées pour les personnes en situation d’itinérance issues des Premières Nations et des Inuits qui désirent cesser leur consommation, en co-construction avec les partenaires autochtones concernés par la problématique;
[R-10] établissent un échéancier pour l’élaboration des programmes de formation continue obligatoires pour les professionnels et le personnel du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que pour la vérification des acquis;
[R-11] intègrent les pratiques de guérison autochtones dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux afin de mieux soutenir les personnes en situation d’itinérance issues des Premières Nations et des Inuits, dans les régions où de telles pratiques pourraient être appropriées;
[R-12] voient à l’élaboration d’une directive à l’intention des établissements de santé et de services sociaux en milieu urbain afin d’établir des corridors de services et des protocoles de communication clairs avec les centres de santé des communautés autochtones.
[R-8] bonifient le soutien actuellement offert dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux qui sont en contact avec les personnes en situation d’itinérance issues des Premières Nations et des Inuits adapté à leur réalité;
[R-9] mettent en place, en milieu urbain, de ressources de réhabilitation spécialisées pour les personnes en situation d’itinérance issues des Premières Nations et des Inuits qui désirent cesser leur consommation, en co-construction avec les partenaires autochtones concernés par la problématique;
[R-10] établissent un échéancier pour l’élaboration des programmes de formation continue obligatoires pour les professionnels et le personnel du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que pour la vérification des acquis;
[R-11] intègrent les pratiques de guérison autochtones dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux afin de mieux soutenir les personnes en situation d’itinérance issues des Premières Nations et des Inuits, dans les régions où de telles pratiques pourraient être appropriées;
[R-12] voient à l’élaboration d’une directive à l’intention des établissements de santé et de services sociaux en milieu urbain afin d’établir des corridors de services et des protocoles de communication clairs avec les centres de santé des communautés autochtones.
[R-13] entame les démarches, dans les plus brefs délais, afin que les services d’hébergement d’urgence n’opèrent pas selon des cycles saisonniers, mais de façon continue et permanente, pour assurer une stabilisation de fréquentation des usagers et une rétention de la main-d’œuvre.
[R-14] veille au déploiement du Dossier santé numérique afin de faciliter la communication interétablissements pour une prise en charge centralisée des usagers qui consultent dans différents établissements du réseau de la santé;
[R-15] assure la formation des intervenants des organismes communautaires qui offrent de l’hébergement d’urgence sur la reconnaissance des signes qui affectent la capacité des personnes à préserver leur sécurité dans des contextes d’intoxication et qui nécessitent un accompagnement particulier ou une intervention intensive;
[R-16] identifie clairement où sont dispensés des services de gestion de l’intoxication et de gestion du sevrage dans les différents CISSS et CIUSSS de toutes les régions du Québec et d’en informer clairement les partenaires qui assurent un accompagnement de personnes intoxiquées, tels les corps de police et les services préhospitaliers;
[R-17] évalue l’impact de la présence de la ressource Urgence-dépendance du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal dans le continuum de services de gestion de l’intoxication et du sevrage pour la population aux prises avec un problème de dépendance et détermine si d’autres ressources similaires sont nécessaires dans d’autres secteurs de l’île de Montréal;
[R-18] évalue l’exportabilité d’une ressource comme Urgence-dépendance du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal dans toutes les régions du Québec pour assurer l’accès à des services de gestion de l’intoxication et de gestion du sevrage harmonisés qui répondent aux besoins des usagers vivant avec une problématique de dépendance;
[R-19] forme les intervenants du réseau de la santé à l’importance de documenter adéquatement les personnes ayant subi des lésions cérébrales acquises significatives pour une meilleure évaluation et une meilleure orientation vers les ressources du réseau de la santé et des services sociaux.
[R-20] accorde à la Ville de Montréal le financement requis pour assurer la pérennisation de l’équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (EMMIS).
[R-21] dédie les sommes allouées par le ministère de la Sécurité publique à la pérennisation de l’équipe mobile en médiation et intervention sociale (EMMIS), afin d’assurer les interventions adéquates pour toute situation impliquant des vulnérabilités sociales dans l’espace public qui ne requièrent par la présence des policiers.
[R-22] accorde au ministère de la Santé et des Services sociaux le financement requis pour assurer la continuité de l’offre de services d’hébergement d’urgence et élimine toute notion de saisonnalité afin de permettre une stabilisation de fréquentation des usagers et une rétention de la main-d’œuvre;
[R-23] accorde au ministère de la Sécurité publique le financement requis pour assurer la pérennisation de l’équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (EMMIS) de la Ville de Montréal.